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jeudi 30 septembre 2010

Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel

Un livre troublant ou les non-dits sont éloquents
Un mélange d' horreur et de beauté, d'amour et de haine, de désespoir et d'espoir en l'homme. Une histoire que l'on croit connaitre et que l'on redécouvre, un pays et une période jamais nommés mais si bien compréhensible à travers les mots et les descriptions.
Bref vous l'avez compris, j ai aimé, nous avons aimé ce livre qui se conclut par une note d'espoir.
Les Boukho

lundi 27 septembre 2010

Kramer contre Kramer au théatre


La pièce est excellente, les acteurs parfaits (Frédéric Diefenthal et Gwendoline Hamon qui forment un joli couple dans la vraie vie). On retrouve le timing et le rythme du film. Quant au décor, il est très original avec une utilisation très astucieuse des lettres de Kramer.
Les BouKos

dimanche 26 septembre 2010

Dans la nuit brune d'Agnès Desarthe ou à la recherche du passé perdu***

Agnès Desarthe est une plume. Son écriture est classique, féminine et fluide. Dès les premières lignes, on entre dans ses livres sans le moindre effort. Dans la nuit brune commence par un drame. Armand, un beau jeune homme de dix-neuf ans meurt dans un accident de moto. Jérôme qui élève seul sa fille Marina, la fiancée d'Armand ne sait comment réagir devant le chagrin de sa fille. Bien sûr, des phrases lui viennent en tête, mais il ne les dira pas. Et puis que dire à ceux qui ne deviendront jamais les beaux-parents de sa fille?
La naissance de Jérôme est une énigme. Toute sa vie s'est déroulée dans des non-dits : non-dits de ses parents adoptifs, non-dits de lui-même avec sa fille et avec sa femme partie pour cause de silence excessif. Jérôme est un handicapé de la relation, de la communication. Il ne sait pas qui il est, d'où il vient mais il sait que ses racines sont cachées au fond des bois. En grattant, la terre il espère y trouver une solution. Ce livre oscille entre une histoire très réaliste et un conte. A travers Jérôme, Agnès Desarthe parsème son livre de réflexions sur les relations et parfois on est touché en plein coeur :"Que faire de son enfant quand l'enfance est finie?...A quoi servent les parents d'enfants devenus grands? On ne peut plus jouer, on ne peut plus gronder.Que reste t-il? Des fonds qui se déplacent d'un compte en banque à l'autre..." Difficile d'en dire plus sans dévoiler les secrets du livre. Alors lisez ce livre certes sombre mais touchant.

vendredi 24 septembre 2010

Un Modiano peut en cacher un autre.

Un film de Lelouch c'est comme un livre de Modiano, une sorte de rendez vous avec soi même, un point sur sa vie, sur son parcours, c'est toujours la même histoire mais lorsque le film est reussi, lorsque l'émotion est au rendez vous, la promesse est tenue.
"Ces amours là" est un pur Lelouch de la même veine que "Toute une vie" ou "Les uns et les autres". Ce n'est pas le meilleur de ses films, mais l'émotion est ailleurs. C'est un film testament, tous ses thèmes de prédilection y sont traités, tous ses acteurs fétiches y apparaissent d'une manière ou d'une autre, et nous on assiste à la dernière séance d'un metteur en scène qui nous a accompagné tout au long de notre vie, avec le sentiment que ce film sera peut être son dernier et l'intuition que notre route commune va se terminer là.
A voir pour la nostalgie et parce qu'il ne faut jamais rater un dernier rendez vous.
PKM

jeudi 23 septembre 2010

Mange prie aime ... mais ne vas pas voir ce film

Je vais être sympa avec vous, je vais vous faire économiser une place de cinéma et surtout 2h30 de votre précieux temps. Prenez une photo souriante de la très belle Julia Roberts (dents blanches, oeil brillant, cheveu blond impec...). Faites-en un décalcomanie que vous collez sur votre télé. Branchez-vous sur la chaine Escapade le jour où ils diffusent des reportages sur l'Italie (Rome et Naples), l'Inde et Bali et voilà vous pourrez dire que vous avez vu Mange prie et aime. J'espère que les Offices du tourisme de ces 3 pays ont au moins payé un tiers de ce film chacun. C'est quoi l'histoire? Julia alias Liz Gilbert est mal dans son mariage et dans sa peau. Elle quitte tout et décide de faire un grand voyage initiatique à la recherche d'elle même. En Italie, elle mange des pizza, des pâtes, des glaces et boit du café et bien sûr c'est un régal. Là je me croyais dans une émission de CuisineTV avec Jamie Oliver (L idole de ma fille Romane) faisant le tour de l'Italie. Le problème, c'est qu'on a un peu de mal à croire à la gourmandise de la filiforme Julia. Ah, j'oubliais, en Italie on aime le football, on parle avec les mains, les garçons sont beaux, bruns et dragueurs et la vie y est douce. Je vous passe une dizaine d'autres clichés du même niveau. Puis, Julia part en Inde. Après la traversée de Dehli, ville bruyante, pauvre et sale, Julia arrive dans un ashram. En quittant l'Inde elle comprend que "Dieu vit en nous, à travers nous". Waou ! comme c'est beau comme phrase, je vais la noter ! Dernière étape Bali, ses rizières, ses plages, ses temples, ses couchers de soleil sur la mer...et puis il fallait bien une histoire, et c'est là qu'apparait le beau, le grand, le sexy Javier Bardem. Mais pas question de vous dévoiler la fin, c'est tellement beau, aussi beau que toutes les cartes postales que l'on a vu défiler pendant 2 heures (petit indice : regardez l'affiche).
J'aime tellement Julia Roberts - et je reste encore aujourd'hui soufflée par son jeu dans Erin Brockovich- , que la voir nous servir de guide, certes souriante, pendant 2 heures, forcément ça déçoit. Contrairement au titre du blog, vous pouvez rater ça.

mardi 21 septembre 2010

Mon premier Houellebecq !

Rien ne m'énerve plus que de lire un livre sous la pression médiatique et l'agitation de pseudos scandales. J'aime les livres pour ce qu'ils racontent et les auteurs pour ce qu'ils expriment à travers leurs écrits et non ce qui en ressort d'une promo parfaitement orchestrée. Du coup, je lis souvent des best-sellers à contre-temps et j'ai des coups de foudre pour des auteurs qui ne sont plus en tête de gondole. C'est sûr que pour les dîners en ville c'est pas génial. Mais qu'importe.
Après avoir entendu un peu par hasard, une critique plutôt modérée sur "La carte et le territoire", je me suis enfin décidée à lire mon premier Houellebecq. C'est un roman autour du personnage de Jed Martin artiste contemporain que l'on suit de ses débuts d'artiste photo (il photographie boulons puis des cartes Michelin), à sa période de peintre et jusqu'à sa retraite dans la campagne française. Il connaitra un succès inattendu et inespéré, même par lui. A côté de quelques peoples (Beigbeder, Jean-Pierre Pernaut, François Pinaullt...) croisés lors de vernissages, Houellebecq met en scène toute une galerie de personnages : un écrivain (lui-même), un galeriste, un architecte à la retraite qui n'a jamais réalisé ses rêves (le père de Jed), une attachée de presse enrhumée, un flic en fin de carrière. Tous ces personnages sont incroyablement seuls et au final ce livre ressemble au visage de Houellebecq : triste, désabusé mais pas révolté. Ce roman est comme une balade au cours de laquelle Houellebecq égrène ses commentaires sur une société modelée par l'argent et dessine une France de demain devenue le Disneyland des Russes et des Chinois. Et puis c'est aussi un roman et même parfois un roman policier avec un certain suspens (mais rien d'insoutenable).
On sent que Houellebecq s'amuse (même si certains passages avec son père joue le registre de l'émotion). Il manie le second degré avec délectation et prend un malin plaisir à se tailler lui-même en pièce. Ses détracteurs pourront-ils aller plus loin que lui?
Ce livre n'est pas incontournable, mais je l'ai lu avec plaisir. Et je lirais bien maintenant les premiers livres de Houellebecq.
MBS

dimanche 19 septembre 2010

Une femme célèbre : Colombe Schneck pas convaincante.

Il y a deux ans, j'avais beaucoup aimé Val de Grâce de Colombe Schneck. Dans ce joli livre, elle racontait une enfance heureuse et insouciante. Puis à l'adolescence les choses se gâteront progressivement autour d'elle (maladie de sa mère, difficultés financères...) sans qu'elle s'en rende compte. Ce n'est que bien plus tard, qu'elle se rendra compte de la réalité. J'avais aimé son style alerte, sa façon de ne pas s'apesantir sur les événements douloureux. Depuis, j'attendais avec impatience, qu'elle sorte un nouvel ouvrage. En prenant en main son dernier livre "une femme célébre", je me faisais un plaisir de la retrouver. J'ai été déçue. L'auteur se lance dans le récit de la vie de Denise Glaser l'une des premières animatrices-vedettes de la télé dans les années 60, tombée dans l'oubli. Est-ce que le fait d'avoir de la visibilité et de l'audience dans un média doit vous donner un passeport pour la postérité? Contrairement à de nombreux animateurs et animatrices, je ne le pense pas. Puis Colombe Schneck trace un parallèle entre la vie de Denise Glaser et celle de Jeanne Rosen qui clairement représente l'auteur (journaliste sur France-Inter). Le procédé tombe à plat, la comparaison ne nous intéresse pas. En revanche, on commence à être accroché à la deuxième partie du livre quand elle démarre le récit de cette femme pas particulièrement douée et pour qui tout a été si facile professionnellement (des émissions à la radio, un livre édité ...). Par dérision et probablement pour titiller ses détracteurs (nombreux dans la vraie vie), Colombe Schneck en rajoute sur le côté jolie fille pistonnée. Et puis, il y a son mari fantômatique, son amant - qui est aussi son éditeur- et son fils qu'elle aime au-delà de tout et qui est peut-être handicapé selon certaines maitresses. Son style est toujours aussi concis. Elle nous laisse deviner plus qu'elle nous décrit et c'est ça qu'on aime chez elle. Dommage, ce livre ne fonctionne pas car il cherche des artifices dont il n'a pas besoin. J'attends le prochain livre de Colombe, je suis sûre qu'il sera bien meilleur.

mercredi 15 septembre 2010

Mother and child : vive les beaux drames !

Le festival du film américain de Deauville a récompensé Mother and child, une comédie dramatique magnifiquement et sobrement réalisée par Rodrigo Garcia. Je n'ai vu que trois films, mais comme Emmanuelle Béart (présidente du jury) et Jeannne Balibar, j'ai été touchée par cette histoire de femmes.
En moins de 40 secondes, le film est lancé. Premier plan, deux ados s'embrassent dans une chambre, la jeune fille enlève son pull. Deuxième plan, on retrouve cette ado avec une dizaine d'autres toutes enceintes et plutôt tristes. Troisième plan de la jeune fille transpirante, accouche. Quatrième plan, on retrouve ce même visage dans une femme d'une cinquaine d'année. Elle travaille dans une maison pour personnes âgées. Elle fait son métier avec application. Dans ces premières secondes, on passe de la douce émotion du premier baiser, à l'angoisse de la grossesse précoce, au drame de l'abandon d'un enfant , au sentiment de culpabilité ineffaçable. La vie de Karen s'est arrêtée ce jour là et l'on comprend qu'elle n'a pas pu vivre, aimer, rire avec un tel poids. Elle se réfugie auprès des personnes âgées pour fuir le regard des enfants qui lui est insupportable. Tout le film est réalisé avec une grande économie de moyen. les plans sont courts, les ellipses nombreuses mais les faits se suffisent à eux mêmes. Les comédiennes (Annette Bening, la mère, Naomie Watts, la fille, Kerry Whashington, une femme en mal d'adoption) incarnent leurs personages avec tant de simplicité et d'humanité que nous nous projetons en elles instantannément. Tout comme Robin Wright dans Les vies privées de Pipa Lee(cf post du 4 janvier), Annette Bening incarne une femme d'une cinquantaine d'année, marquée par la vie et les drames. Tout comme elle, elle n'a pas peur de montrer ses rides, ses cernes, sa fragilité et c'est ce qui donne toute la force a son personnage.Il s'agit d'un drame et on en sort boulversés, mais quand le cinéma sait nous prendre comme ça, on en redemande.

lundi 13 septembre 2010

Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas* !



Voir dans la même journée Des hommes et des dieux et Salt est une expérience assez déroutante.
La critique Des hommes et des dieux est unanime : c'est un chef-d'oeuvre. C'est donc avec une grande impatience que je me suis précipitée voir ce film. De quoi s'agit-il? Huit moines cistériens sont installés dans un monastère dans les montagnes algériennes. Ils prient, ils chantent et viennent en aide à la population locale qui en a bien besoin. Le GIA frappe fort, égorge et tue des civils dans des conditions terribles. Les étrangers sont les premiers en ligne de mire. Les moines se posent la question de rester, de partir, le gouvernement local les y incite. Certains ont peur de mourir, d'autres veulent continuer leur mission quoi qu'il en soit. Ils décideront de rester. Ils seront tués (l'histoire est connue donc pas de scoop). La lumière et les images sont belles, les acteurs sont tous justes et touchants (Lambert Wilson et Michael Lonsdale entre autres). La caméra les scrute et nous sommes au plus près d'eux, nous vivons avec eux Et en fait, c'est bien ça le problème. Plus de deux heures de quasi huis-clos de prières (filmées en plan fixe de dos et dans la longueur, un nombre incalculable de fois), des échanges minimalistes sur la décision à prendre. Une première fin, puis une deuxième fin, les deux trainent en longueur. Enfin, le générique arrive et j'ai juste eu envie de sortir de prendre l'air et de parler (voire de crier). Bien sûr, ce film pose des questions intéressantes : comment résister face à des terroristes ? Peut-on avoir une influence sur une Histoire qui n'est pas vraiment la nôtre?...Le cinéma doit cependant garder sa fonction de divertissement (même triste) et là j'ai eu l'impression d'un très beau documentaire qui aurait été bien plus efficace en une heure.
A l'opposé, de ce film, vous avez Salt. Pas de doute, c'est un film d'action et ici pas de huis-clos, mais une course poursuite effrénée derrière la très plastique Angelina Jolie. Là aussi on tue sans foi ni loi mais de façon tellement plus spectaculaire. On sort épuisés et on a juste envie de souffler. Quant aux questions que pose le film, je ne suis pas sûre d'en trouver.
Au final, deux films qui jouent à fond leur registre. A vous de choisir le vôtre.
MBS
*refrain d'un poème d'Aragon.

vendredi 10 septembre 2010

Freud : un dépeçage en règle.


Le proverbe dit "qui trop embrasse, mal étreint" mais on pourrait dire a contrario "qui trop critique, mal déteste".
Dans son dernier livre Michel Onfray procède non pas à une mise à mort mais à un dépeçage méticulieux voire maniaque de Freud et du Freudisme. Dès la couverture le ton est ton est donné. Le livre aurait pu s'intituler seulement Le crépuscule d'une idole mais Michel Onfray n'a pu s'empêcher d'ajouter un sous-titre L'affabulation freudienne. Pendant près de 600 pages, il démontre ligne après ligne que Freud est un mégalomane, dictatorial, sexuellement déviant, soutien du fascisme italien, adepte de l'occultisme et du spiritisme,...et surtout qu'il n'a rien inventé (bien des philosophes ont parlé de l'inconscient avant lui) et que ce qu'il proclame être une science, n'est autre qu'une autobiographie philosophique.
Pour Michel Onfray, il n'y a rien de scientifique dans la démarche de Freud. La plupart de ses assertions sont basées uniquement sur son propre vécu et les résultats de ses experiences sont quasiment tous truqués ! Il estime que la psychanalyse freudienne ne relève que de la pensée magique et que par exemple les interprètations des rêves ne reposent sur rien de sérieux ni même de logique.
Pour être honnête, j'ai choisi ce livre en me disant qu'une petite critique de Freud, ne ferait pas de mal. En effet, nous vivons dans un monde régit par les idées freudiennes. Faites un lapsus en public et vous trouverez toujours quelqu'un pour vous l'expliquer. Dites que vous n avez jamais été amoureuse de votre père et l'on vous dira qu'en fait, vous avez fortement refoulé ce sentiment,...Donc j'avoue un certain plaisir en démarrant ce livre. Mais très rapidement, je suis agacée car la critique ressemble une séance de torture sadique. Michel Onfray veut détruire de façon (pseudo) scientifique, il veut qu'il ne reste rien de Freud, ni de l'homme, ni du juif, ni du fondateur de la psychanalyse, ni de ses thèses. Sur le fond, Elisabeth Roudionesco s'est chargé de démonter son argumentation et de souligner les erreurs méthodologiques.
Il faut attendre les toutes dernières pages, pour que Michel Onfray liste les raisons (mauvaises selon lui) du succès de la psychanalyse freudienne et reconnaisse que ce succès n'est pas près de s'arrêter.
MBS

samedi 4 septembre 2010

La fin d'une aristocratie juive française


L'an passé mes bureaux donnaient sur le square Monceau. Je passais presque quotidiennement devant le musée Nissim de Camondo, au 63 rue Monceau. Ce nom avait pour moi une résonnance mystérieuse et magique et pourtant je ne savais rien de cette famille, si ce n'est qu'il s'agissait d'une riche famille sépharade. Un jour, j'ai troqué mon sandwich pour une rapide visite du musée Nissim de Camondo. Le lieu est magnifiquement bourgeois et recèle de vrais bijoux de l'art du XIXème siècle dont Moïse de Camondo était passionné. A mon dernier passage en librairie, je suis tombée sur le livre de Pierre Assouline Le dernier des Camondo, qui n'est autre que Moïse de Camondo qui fit construire ce remarquable hotel particulier et utilisa une grande partie de sa richesse à l'acquisition des plus belles oeuvres d'art de son époque. Le livre retrace la saga des Camondo sur plus de 5 siècles, de l'Espagne à Istanbul en passant par l'Italie, pour se finir tristement en France. Ce livre peut-être lu sous bien des angles. Deux aspects m'ont particulièrement marquée. Le premier aspect concerne les relations entre ces riches familles juives. On découvrira que la synagogue Buffault n'a été construite que pour faire dissidence à la grande synagogue de la Victoire qui devait initialement rassembler tous les juifs, que les Rothschild ont tout fait pour faire chuter les frères Pereire (ils n'avaient pas la même vision du capitalisme), les conflits et jalousies personnels ne manquaient pas entre familles juives. Le deuxième point assez déroutant, concerne la volonté de cette élite de s'intégrer dans la grande bourgeoisie, voire l'aristocratie française. Les grandes familles juives feront des pieds et des mains pour faire partie des clubs les plus sélects, réservés jusque là aux catholiques (y compris les clubs de chasse). Nombeux sont ceux qui ont francisé ou anobli leurs noms (ainsi les Cahen venus d'Anvers deviennent les Cahen d'Anvers) et les mariages de nobles désargentés avec de riches familles juives deviennent de plus en plus fréquents, créant une aristocratie juive. Ce livre est celui d'un monde disparu, celui de juifs n'aspirant qu'à adopter et à être adopté par le pays de la Révolution et des droits de l'homme.
Profitez de ces beaux jours pour lire ce livre au Parc Monceau (vous pouvez lire en diagonal les premières pages très descriptives) et aller découvrir ou redécouvrir le musée Nissim de Camondo (Nissim est le nom du père et du fils de Moïse).
MBS

vendredi 3 septembre 2010

Un peu de Délicatesse pour la rentrée

La Délicatesse de David Foenkinos
Depuis 5 ans, chaque année apporte autour de moi, son lot de séparations et de divorces. La vie de couple semble bien lourde à porter. Alors quand on rencontre un peu de délicatesse dans les relations entre un homme et une femme ont est forcément touché et on a envie d'y croire. La délicatesse est le titre du huitième livre de David Foenkinos, sorti il y a déjà un an. C'est un livre léger sur la relation de couple. La première rencontre se fait fortuitement, le premier baiser se donne sans y penser, les relations s'enchaînent sans préméditation, sans artifices, le quotidien prend son rythme tout simplement. L'écriture est dépouillée, le ton réjouissant, le format (une centaine de pages) facile. On referme ce livre en se disant qu'il s'agit d'un conte de fée moderne pour adultes. Et pourquoi pas.
MBS