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mardi 21 décembre 2010

Féroces de Robert Goolrick***

J'ai choisis ce livre pour l'atmosphère de la Virginie dans les années 50 que décrivait la jaquette : les robes en taffetas, les cocktails mondains et l'esprit raffiné des discussions . Or les premières pages sont l'énumération de la mort du père, de la mère, des grand-parents tous alcooliques plus ou moins mondains, de l'accident du frère, des obsèques et des bouteilles d'alcool qui ne cessent de se vider. Au milieu de tout cela, le narrateur fait son possible pour tenir au mieux son rôle, en s'aidant bien sûr de quelques bourbons. Avec cette litanie de malheurs racontés sans pathos, on se demande où veut nous emmener l'auteur et c'est là que le livre, roman autobiographique démarre vraiment. On entre dans l'intimité de cette famille à l'apparence si parfaite et dans celle de Robert Goolrick. Dans l'envers du décor, les personnages sont Féroces et rendent la réalité et surtout celle de l'auteur insupportable. On touche à l'intime, à la souffrance, au dégoût de soi, au combat pour la vie, pour la survie, pour l'amour de l'autre "comment jai fait pour continuer?"(titre de l'un des chapitres). C'est un livre dur, poignant, un livre comme une longue lettre pour témoigner. Un livre à lire en janvier pour ne pas noircir ces quelques jours de fête. MBS.

1 commentaire:

  1. Tout d'abord je me suis dit : ouf !!!!! et je me suis laissée aller à ce livre qui m'a pris les tripes, m'a arraché les larmes des yeux, m'a parlé là où ça fait mal, m'a fait rire. J'ai découvert l'histoire de cet homme par bribes, comme si il nous l'avait racontée en buvant une bière.

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