Que demande-t-on à une photographie? De vous raconter une histoire. De vous remuer. De vous étonner l'oeil.
C'est le triple challenge qu'atteint la série Half Life de Michael Ackerman.
Je l'ai découverte dans un livre coup de poing, (mais elle est visible à la Galerie Vu 58 rue Saint Lazare). Comme le dit le très beau texte de Denis Kamboucher, L'artiste y montre des galaxies blessées, des mondes qui se décomposent, des étendues glacées, des vestiges de l'industrie minière et des cimetieres à l'abandon. Et puis tous ces portraits. Des êtres que l'oeil d'Ackerman fige dans une détresse grise. Des êtres sur lesquels son noir et blanc à gros grains, souvent flouté, souvent bougé, agit comme un scalpel de l'âme.
Il y a du Auschwitz la-dedans, de la pologne, du froid,de la fumée.
Pourquoi Half time? Une moitié de vie? Une vie à sa moitié? A chacun de répondre à cette question.
J'avais découvert et apprécié ce photographe l'été dernier aux rencontres d'Arles, au sein de la collection de Marin Karmitz dont il est un pilier.
Je viens de le redécouvrir avec ce travail et ce livre. J'ai pris une claque. Il est bouleversant.
Quelques tirages en ligne en attendant le livre ou de vous déplacer à la galerie Vu qui le représente:
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