Mélanie Laurent cristallise les sentiments extrêmes : on l'aime ou on la déteste. Hier dans Ca balance à Paris sur Paris-Première (émission de critiques culturelles), il y avait là aussi deux camps : Ceux qui ont encensé et ceux qui ont flingué son premier film en tant que réalisatrice. Il fallait donc que j'aille voir rapidement ce film pour savoir de quel côté j'allais "inscrire mes points".
Premières impressions au bout de quelques minutes : les acteurs sont justes et sobres, la lumière est belle, intime et parfois même sensuelle, les décors ont tous un "petit quelque chose" sans être trop marqués et les plans sont recherchés avec souvent une vraie originalité. Première conclusion, on a affaire à une vraie réalisatrice et pas une actrice qui s'amuse à faire un film.
Revenons sur le casting. Les trois femmes Mélanie Laurent, Marie Denarnaud (les deux soeurs) et Clémentine Célarié (épatante dans le rôle de la mère) composent une vraie famille, une famille composée, décomposée, traumatisée, soudée. Pour une fois, Denis Ménochet au physique de rugbyman, a le droit à un rôle d'homme sensible et cela lui va très bien. Et le petit Léo est à croquer. Seule Audrey Lamy est totalement hors jeu, elle joue son hystérique habituelle sans aucune nuance. On en vient à se demander si elle a d'autres cordes à son arc.
Quand à l'histoire, elle plonge dans le mélodrame et n'est pas réellement originale : Elle commence comme "Coup de foudre à Nothing Hills" et se poursuit comme "Parle avec elle" de Pedro Almodovar. C'est souvent triste (prévoyez les mouchoirs), parfois un peu long mais toujours filmé avec sensibilité. Un premier film très prometteur. Je suis sure que la légèreté, ira aussi très bien à Mélanie Laurent. A suivre. MBS
Interviews de Mélanie Laurent :
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