
Mathias Enard nous embarque avec Michel-Ange dans l'empire Ottoman. Un nouveau monde s'ouvre à lui. Une ville-port qui vit au rythme des arrivages des bateaux et de leurs marchandises les plus extraordinaires. Une ville où se cotoient musulmans, chrétiens et juifs (notamment ceux chassés par Isabelle la catholique). Une ville dans laquelle Michel-Ange découvrira tous les plaisirs des sens, sans pour autant s'y adonner. Et puis dans ce livre, il y a de la politique et le rapport des artistes avec les puissants et Michel-Ange fera ce cynique constat : « Sous tous les cieux il faut donc s'humilier devant les puissants ».
Ce livre est une charmante petite rêverie (une centaine de pages) sur les bords du Bosphore en compagnie de Michel-Ange, du poète ottoman Mesihi, d'une danseuse envoûtante et de bien d'autres personnages. Il a reçu le Goncourt des Lycéens, qui généralement font de bons choix.
* Citation complète de R. Kipling : Puisque ce sont des enfants parle-leur de batailles, de rois, de chevaux de diables, d'éléphants et d'anges mais n'omets pas de leur parler d'amour et de choses semblables."
Je suis justement plongé dedans. Cette note m'éclaire sur un aspect de l'ouvrage. Je me demandais la part de romanesque et de vérité historique. J'ai à présent la réponse...
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