David Hockney a émergé dans les années 60 avec sa série
consacrée à Los Angeles. Elle comprend aussi bien des paysages urbains que
naturels, mais ce sont surtout ses toiles de piscines et ses fameux Splash
(Little, Bigger…) qui l’ont rendu célèbre, avec « spaghettis
blancs », tracés blancs évoquant les reflets mouvants de l’eau, qui nous
font voir définitivement les piscines d’une manière nouvelle.
L’exposition de la Fondation Vuitton m’a marqué par la
richesse de l’œuvre et surtout par l’incroyable énergie d’Hockney. Sa curiosité
insatiable le pousse sans cesse à explorer de nouvelles voies. Dès ses débuts,
il passe de l’huile à l’acrylique, au fusain, au collage, puis à la
photographie. A plus de 80 ans, il expérimente de façon compulsive peinture
numérique. Et à chaque fois, il invente sa
propre manière de faire. Il joue aussi sur les formats, des petites toiles aux
compositions monumentales proches de la taille réelle d’arbres. Ses œuvres
révèlent son éclectisme dans ses influences notamment françaises et américaines—les
Impressionnistes, Dubuffet, Warhol—qu’il s’approprie et réinvente.
Ce qui me restera de cette exposition, c’est la force des
couleurs et la vitalité d’un style qui renouvelle l’impressionnisme, autant par
sa palette colorielle (du rouge, du violet, du bleu) que par ses techniques. Et
il me restera aussi l’énergie juvénile d’un créateur de presque 90 ans,
toujours animé par le désir de réinventer son art.
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